art, artiste, sculpture, sculpteur, Franche-Comté

Émile Schuffenecker

Fresne-Saint-Mamès, 1851 - Paris, 1934


Claude-Émile Schuffenecker, dit Émile Schuffenecker, né le 8 décembre 1851 à Fresne-Saint-Mamès (Haute-Saône), et mort le 31 juillet 1934 à Paris.


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Émile Schuffenecker

Émile Schuffenecker, Wikipedia


Claude-Émile Schuffenecker, dit Émile Schuffenecker, né le 8 décembre 1851 à Fresne-Saint-Mamès, et mort le 31 juillet 1934 à Paris, est un peintre post-impressionniste français de l'École de Pont-Aven.

Son père, Nicolas Schuffenecker (1829–1854), un tailleur d'origine alsacienne, meurt alors que Claude-Émile Schuffenecker a à peine deux ans. Peu après, la veuve Schuffenecker s'installe avec ses deux garçons à Meudon, près de Paris, où vivent des membres de sa propre famille, et trouve un travail dans une blanchisserie. Plus tard, Schuffenecker est pris en charge et élevé par la sœur de Mme Schuffenecker, Anne Fauconnet Monnet, et son mari Pierre Cornu, à Paris. Il fréquente une institution scolaire des frères des écoles chrétiennes, puis commence à travailler dans le commerce de son oncle, qui vend chocolat et café dans une boutique du quartier des Halles.

En 1871, Émile Schuffenecker entre comme courtier chez Bertin. Le 28 février 1872, Schuffenecker y rencontre Paul Gauguin, les deux hommes deviennent de grands amis. Émile Schuffenecker suit les cours du soir de dessin de la Ville de Paris, et prend des leçons auprès de Carolus-Duran et Paul Baudry. Avec Gauguin, ils étudient ensemble les tableaux de maîtres au musée du Louvre, et travaillent à l'Académie Colarossi à Paris.

En 1880, Schuffenecker épouse sa cousine, Louise Lançon, dont il a une fille, Jeanne (née en 1882), et un garçon, Paul (né en 1884). Le couple accueille régulièrement des artistes dont Guillaumin et Pissarro. Il expose au Salon de 1880 et 1881. Suite à la crise boursière de 1881, Émile Schuffenecker, tout comme son ami Gauguin, décide d'être artiste-peintre. En janvier 1882, Schuffenecker est reçu premier au concours d'enseignement du dessin, il enseigne le dessin académique au lycée Michelet de Vanves. En 1884, il est un des membres fondateurs du Salon des indépendants après avoir été refusé au Salon de 1883. Cette année-là il invite Berthe Morisot et Edouard Manet à venir voir son travail dans son atelier, ils lui recommandent d'exposer avec les impressionnistes, Pissarro qui a été également invité le refuse jugeant son travail sans intérêt. Alors que Gauguin part à la Martinique, Schuffenecker prend soin de son fils Clovis Gauguin. À Concarneau, Schuffenecker rencontre, en juillet 1886, le peintre Émile Bernard à qui il donne une lettre de recommandation pour l'introduire auprès de Gauguin.

Avec Gauguin ils vont régulièrement peindre à Pont-Aven, en Bretagne ou ce dernier fait son portrait Schuffenecker, à Pont Aven et un dessin caricature avec l'intitulé Synthétisme. Dans une lettre d'octobre de 1888, Paul Gauguin lui écrit : «  Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez-la de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. C'est le seul moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer. »

L'oeuvre de Schuffenecker est, en effet, une suite de citations, marqué par des influences diverses, pointillisme, Degas, Gauguin.... Et c'est Schuffenecker qui trouve un local, le café Volpini, ou les post-impressionnistes peuvent exposer. Il avance régulièrement de l'argent à Gauguin pour préparer ses voyages, avant de devenir représentant de Gauguin quand celui-ci est dans les îles, avant de se brouiller avec lui après la mort de Clovis. Selon Gauguin, Schuffenecker n'est qu'un médiocre arriviste, né pour être ouvrier, concierge ou commerçant, un velléitaire qui attend tout des autres pour devenir un "Monsieur" un jour propriétaire.

En 1903, sa femme divorce, une véritable harpie (selon Gauguin), qui ne supporte plus son mari et le considère comme un idiot. Sa collection est liquidée : 7 Cézanne, 7 Van Gogh (Le facteur, Le Bon Samaritain, une Arlésienne, une version des Tournesols), et de nombreux Gauguin (dont le Christ Jaune), des gravures japonaises et des dessins d'Odilon Redon. Il est déprimé. Passionné de questions sociales, il prêche à ses élèves que le dessin ne s'enseigne pas et que les problèmes sociaux peuvent se résoudre par "la confiscation des héritages au profit de la société". Mis en congé par l'état, il est mis en retraite.

Il expose encore en 1912 et 1917 au Salon des Indépendants.

Dans les années 1920, il fréquente à la Ruche le peintre fauve Victor Dupont, qui l'appelle de manière affectueuse « Schuff le Rouge », en rapport avec ses sympathies anarchistes.

Il s'éteint à Paris en 1934.

Sans véritable style personnel, et professant à la fin de sa vie des idées anarchistes, Schuffenecker, a été régulièrement et ce dès les années 20 puis après sa mort, soupçonné d'avoir réalisé des faux, dont des faux Vincent van Gogh (Le Jardin à Auvers et Le Jardin de Daubigny). En 1927, Schuffenecker a reconnu avoir "terminé" le Grand Arbre à Montbriand de Van Gogh, ainsi qu'un Paysage de L'Estaque, un portrait de sa femme et une vue du Jas de Bouffan de Paul Cézanne. Vraisemblablement, Schuffenecker qui a très soigneusement étudié l'oeuvre de Vincent Van Gogh, a également terminé une ou plusieurs versions des Tournesols de Van Gogh et du Jardin de Daubigny, tous les deux en sa possession depuis 1894. L'affaire de la paternité Du Jardin de Daubigny sera classé par la cour de cassation en 2004, comme étant bien attribué à Van Gogh. Selon Jill-Elyse Grossvogel, auteur du catalogue raisonné de Schuffenecker, il n'est pas établi que Schuffenecker ait sciemment falsifié des œuvres de Van Gogh avant 1900 pour des œuvres ultérieures, le catalogue devrait bientôt pouvoir préciser les titres et les dates.


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Émile Schuffenecker

Bio d'Émile Schuffenecker, Zibelius Fine Art


Claude-Émile Schuffenecker, dit Émile Schuffenecker.

Né à Fresne-Saint-Mamès le 8 décembre 1851 et mort le 31 juillet 1934 à Paris, est un peintre français post-impressionniste. Il est connu pour ses portraits, ses paysages animés, ses marines. Il est également dessinateur, pastelliste et architecte.

Schuffenecker est notamment un ami de Paul Gauguin dont un tableau a pour titre L'Atelier de Schuffenecker ou la famille Schuffenecker. Il donne une lettre de recommandation à Émile Bernard pour l'introduire auprès de Gauguin. La rencontre a lieu en juillet 1886 et marque les débuts de l'école de Pont-Aven.

Formé à l’Académie Suisse en 1872 avec Gauguin et à l’Académie Colarossi en 1883 (où il rencontre Manet, Pissaro et Mallarmé), Schuffenecker a d’abord suivi l’atelier privé de Paul Baudry en 1866.

En 1869, élève du Père Athanase, il a reçu une « mention de première sur le design ».

De 1872 à 1881, entraîné par Carolus-Duran, Schuffenecker a ses entrées au Salon annuel.

Cependant, en 1882 et 1883, le jury du Salon refuse ses peintures. Schuffenecker rejoint en 1884 la Société des Artistes Indépendants puis les autres Impressionnistes en 1886 dans leur huitième et dernière exposition.

Entre 1890 et 1896, il connaît une période symboliste. Il présente Emile Bernard à Gauguin près de Pont-Aven. En 1891, il expose à la première exposition des peintres impressionnistes et symbolistes chez le Barc de Boutteville.

Il devient ensuite professeur de dessin jusqu’en 1914. En 1934, il figure à l’exposition intitulée « Gauguin et ses amis, l’Ecole de Pont-Aven » à l’Académie Julian.

Jean de Rotonchamp, le premier biographe de Gauguin, a décrit la collection de Schuffenecker en 1906 : des céramiques et des peintures de Paul Gauguin telles que « Le Christ jaune », des travaux réalisés par Cézanne et Vincent Van Gogh (Le facteur, Le Bon Samaritain, une Arlésienne, une version des Tournesols), des gravures d'Ukiyo-e et un Odilon Redon.

Depuis la fin des années 1920, on soupçonne Schuffenecker d’avoir imité le travail d'artistes contemporains (Vincent van Gogh entre autres). Le scandale de Wacker ne l’entachera pourtant que très peu car — disait-on à l’époque — un jeune artiste suisse (!) inspiré par Van Gogh ne peut pas être blâmé.

Quelques esquisses et dessins prouvent en tout cas que Schuffenecker a étudié soigneusement des travaux réalisés par Van Gogh.

En 1927, il a admis lui-même avoir "terminé" le Grand Arbre à Montbriand (collection Maurice Gangnat), ainsi que des travaux de Paul Cézanne : un paysage de L'Estaque, un portrait de sa femme et une vue de la piscine à Jas de Bouffan. Vraisemblablement, Schuffenecker a légèrement embelli également des versions des Tournesols de Van Gogh et du Jardin de Daubigny, tous les deux en sa possession depuis 1894.

Mais jusqu'à présent, il n'a été jamais établi que Schuffenecker ait peint dans l’intention de tromper. Jill-Elyse Grossvogel a écrit dans la préface de son catalogue raisonné :

"Nous pouvons confirmer maintenant le fait, basé sur la recherche la plus récente, que Schuffenecker n'a fait aucune falsification des peintures de Van Gogh avant 1900. Il doit spécifier trop bientôt des titres et des dates de travaux forgés après 1900 jusqu'à ce que l'évidence supplémentaire soit soigneusement reconsidérée."




Émile Schuffenecker, Le Square du Luxembourg
Le Square du Luxembourg, coll. priv.



Émile Schuffenecker, Travailleurs aux champs
Le Square du Luxembourg, coll. priv.



Émile Schuffenecker, Remorqueur sur la Seine aux abords du Trocadéro
Remorqueur sur la Seine aux abords du Trocadéro, coll. priv.



Paul gauguin, La famille Schuffenecker, 1889
Paul Gauguin (1848-1903), La famille Schuffenecker, 1889, musée d'Orsay.
Tableau dédicacé en bas à droite : "Souvenir à ce bon Schuffenecker, 1889"

Gauguin and Émile Schuffenecker, a minor painter of the Pont-Aven school, first met in 1872. Both were then employed in a stockbroker's office. Until the early 1890s when they quarrelled, Schuffenecker gave great support to Gauguin. He encouraged Gauguin to take up a career as a painter, often inviting him to dine and, on a number of occasions, to stay. He also had the idea for the 1889 Exhibition at the Volpini Gallery, a key moment in Gauguin's influence on young painters. However, Gauguin did not hesitate to reveal his contempt for "good old Schuffenecker" on several occasions, including in this painting.
Gauguin started this painting in January 1889, and only finished it the following spring. This explains the contrast between the heavy clothes of Louise, Madame Schuffenecker, the glowing stove and the verdant landscape of the background.
Van Gogh's influence is evident in the large areas of contrasting primary colours, yellow and blue. The figures are painted flat, like those in the Japanese print on the wall. There is tenderness in the portrayal of the two children in their red pinafores. The same cannot be said of the parents. For Louise, Gauguin presents the image of a surly creature, malevolent even. Perhaps he was annoyed with her unenthusiastic welcome when he came to stay with the Schuffeneckers, with her indifference. Unless, as his close acquaintances believed, the painter had tried to seduce her without success? A few symbolic elements might confirm this idea: two previous portraits of Louise in ceramic feature a serpent, a symbol of temptation. And here, in particular, the very ostentatious wedding ring on her overly large hand portrays her as a dominating mother and demanding wife.
As for Emile Schuffenecker on the left, he looks very small in his big slippers. He looks meekly at his wife. His hands are crossed, in an obsequious pose, without any sign of a paintbrush. The man is denied his status as a painter, and ridiculed as a husband. In return for Schuffenecker's devotion, Gauguin offers posterity only this eloquent but cruel family portrait.

In : Art-Gauguin.com : Schuffenecker Family