art, artiste, sculpture, sculpteur, Franche-Comté

Jean Gigoux

Besançon,1806 - Paris, 1894


Jean Gigoux, né le 6 janvier 1806 à Besançon est mort à Paris le 11 décembre 1894, est un peintre, dessinateur, lithographe, illustrateur et collectionneur d'art français.


• Jean Gigoux est né dans une maison située sur l'actuelle place Jean Gigoux à Besançon. Son père, Claude Étienne Gigoux (parfois orthographié Gigout) est maréchal ferrant. Originaire de Seveux (Haute-Saône), il a épousé à Besançon le 20 frimaire de l'an V (10 décembre 1796) Jeanne Françoise Lamarche, elle aussi originaire de Haute-Saône. Trois filles naissent de leur union avant la naissance de Jean et de sa sœur jumelle Élise, le 6 janvier 1806. Jean Gigoux étudie à l'École des beaux-arts de Besançon, puis à l'École des beaux-arts de Paris en 1828.
En 1833, il collabore au Magasin pittoresque. En 1835, il illustre de 850 gravures sur bois le Gil Blas de Lesage, ce qui lui vaut une grande notoriété.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 4 juin 1842, puis est promu officier le 13 juillet 1880.
Il publie en 1885 une série de Causeries sur les artistes de mon temps.
Il vécut avec la comtesse Hańska, la veuve d'Honoré de Balzac.
À sa mort en 1894, il lègue plus de 3 000 dessins et 460 tableaux des écoles espagnole, nordique, allemande et anglaise — notamment un Portrait du duc de Richelieu par Thomas Lawrence — au musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon, dont il devint ainsi l'un des quatre principaux donateurs. Les catalogues de la collection et des œuvres de Gigoux ont été publiés l'année suivant sa mort par Alexandre Estignard.
Une exposition lui a été consacrée au musée des beaux-arts de Rouen en 2007-2008.

In : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Gigoux




• Exposition consacrée à Jean Gigoux au musée des beaux-arts de Rouen en 2007-2008 :

« Gigoux a été une figure incontournable du milieu artistique parisien du XIXe siècle. Ami de Delacroix, de Nodier, de Thoré, partageant la vie de Madame Hanska, la veuve de Balzac, il est bien connu des historiens pour sa collection de maîtres anciens et d'œuvres romantiques, en partie recueillie par le musée de Besançon, sa ville natale. Si la figure de l'amateur a aujourd'hui éclipsé celle de l'artiste, Gigoux a pourtant mené, dès le milieu des années 1830, une carrière de peintre d'histoire, de portraitiste et d'illustrateur. Ses planches pour le Gil Blas de Santillane de Lesage ou ses bois gravés publiés dans L'Artiste compte parmi les plus éclatantes réussites de l'illustration romantique. Avec près d'une centaine d'aquarelles et de dessins entrés en 1975 avec la donation d'Henri Baderou, le musée des Beaux- Arts de Rouen abrite le premier fonds d'œuvres de sa main. À quelques rares exceptions près, il n'avait jamais été ni exposé ni publié. »

In : http://mbarouen.fr/fr/expositions/jean-gigoux




M. Jean Gigoux est certainement une des personnalités qui ont été le plus mêlées au mouvement intellectuel, artistique et même mondain de ce siècle.
Ce n'est pas seulement le peintre de qui l'excellent critique Thoré disait : «  Même quand il manque de goût ou de charme, on sent toujours en lui un maître; » — oui, un maître restera dans le livre d'or des grands peintres français par son Léonard de Vinci, ses Cléopâtre, ses beaux portraits de Fourier ou au général Donzelot, par exemple, et tant d'autres ouvrages éparpillés dans les galeries ou les musées, sans parler de ses admirables dessins, ni de ses célèbres illustrations de Gil Blas; — c'est encore le collectionneur et le connaisseur le plus savant de ce temps-ci, comme le prouve la collection unique au monde qu'il a su rassembler des maîtres de toutes les écoles et qui emplit son charmant hôtel de la rue de Chateaubriand , littéralement de la cave au grenier.
C'est aussi un des esprits les plus fins et des plus éclectiques qu'on puisse voir. On peut dire que depuis cinquante ans, depuis l'époque flamboyante du romantisme jusqu'à présent, son atelier a été le rendez-vous de toutes les notoriétés de la peinture, des lettres, des sciences, de l'armée, de la politique, etc.
Naturellement, ayant vu tant de choses et tant de gens avec ses yeux de peintre, M. Gigoux a de bien curieux souvenirs. Quand il les conte avec sa bonhomie franc-comtoise aux amis intimes qui vont déjeuner chez lui, le dimanche, c'est un régal. Aussi, maintes fois l'ont-ils engagé à écrire ces souvenirs toujours pleins d'anecdotes inédites ou d'aperçus piquants. Les moindres détails qui touchent aux gens celèbres ne sont-ils pas toujours intéressants ?
Eh bien, ce sont quelques-unes de ces causeries que nous publions ici ; — des causeries de dessert dans toute leur saveur, persuadé qu'elles ne plairont pas moins au public qu'à ses amis.

Préface de l'éditeur aux Causeries sur les artistes de mon temps,
Jean Gigoux, 1885

Jean Gigoux, la mort de Cléopâtre, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, Besançon
Jean Gigoux, La mort de Cléopâtre, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, Besançon.



Principales œuvres de Jean Gigoux dans les collections publiques :
Besançon, musée des beaux-arts et d'archéologie :
Portrait de Gabriel Laviron, 1834, huile sur toile ;
L'HoroscopeJean Gigoux, L'Horoscope, musée des beaux-arts et d'archéologie, Besançon, 1834, huile sur toile ;
Les derniers Moments de Léonard de VinciJean Gigoux, Les derniers Moments de Léonard de Vinci, musée des beaux-arts et d'archéologie, Besançon, 1835, huile sur toile ;
La Mort de Cléopâtre, vers 1850-1851, huile sur toile, esquisse ;
La Mort de Cléopâtre, huile sur toile ;
Sainte Madeleine pénitente, 1852, huile sur toile ;
Première rêverie - Jeune fille songeant ou la Mélancolie, 1867, huile sur toile ;
Le Père Lecour, 1875, huile sur toile ;
Jeune Garçon en buste, l'épaule nue, huile sur toile.

Bordeaux, musée des beaux-arts :
Antoine et Cléopâtre après la bataille d’Actium, 1837, huile sur toile.

Chambéry, musée des beaux-arts :
La Mort de Cléopâtre, 1850.

Dijon, musée Magnin :
Jeune Femme en buste ;
Portrait de Charles FourierJean Gigoux, Portrait de Charles Fourrier, musée Magnin, Dijon, d'après Gigoux.

Maison de Balzac :
Madame Hanska, entre 1850 et 1860, huile sur toile ;
Portrait d'Anna Hanska (Anna Mniszech), pastel ;
Salon d'Ève Hanska, veuve de Balzac, entre 1850 et 1880, huile sur toile.

musée du Louvre :
Le lieutenant-général Joseph Dwernicki (1779-1857), 1833, huile sur toile.

palais du Luxembourg, chapelle :
— quatre huiles sur toile, 1842.

Versailles, musée de l'Histoire de France :
Prise de Gand. 11 juillet 1745, 1837, huile sur toile.