« Les couleurs de mes paysages sont vraies, ce sont les gens qui n’ont plus le temps de les voir »
Roland Gaudillière est un peintre franc-comtois né à Besançon en 1931 et mort à Montfaucon en 1998. Mme Annie Gaudillière, son épouse, anime un site dédié à l'œuvre de son mari. Elle a aujourd'hui recensé environ 700 de ses œuvres sur les quelques 2000 supposées avoir été peintes par Roland Gaudillière. Toute personne pouvant enrichir les recherches de Mme Gaudillière peut la contacter à l'adresse du site qu'elle lui consacre (voir liens ci-dessus et ci-dessous).
• 1931 : Naissance le 8 juillet, à Besançon. Il passe son enfance à Ornans et dans les Flandres.
• 1942-1950 : Études secondaires chez les Jésuites de Dole.
• 1951 : École des Beaux–Arts de Besançon, préparation à l’École Supérieure des Arts Décoratifs à Paris.
• 1952-1955 : Paris, où en dehors de ses cours, il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière et prend goût à la peinture.
• 1955 : Première exposition à Besançon, galerie de l’Atelier.
• 1956 : Service militaire et armée en Algérie où il sert dans la Cavalerie.
• 1959 : Se marie en Suisse avec Lidwina Nigg. Expose la même année au salon d’automne à Paris. Bernard Buffet, qui est de 3 ans son aîné, crée l’Avenir et Roland Gaudillière recrée le Passé.
• 1960 : S’installe à Besançon où il crée son premier atelier au 26 rue de la Préfecture. Première exposition à Paris, galerie Saint Placide.
• 1961 : Chargé du cours d’histoire au cours Hôtelier de Besançon.
• 1962 : À partir de cette date ses tableaux figurent en permanence à la galerie Carlier, puis à la galerie Martin Caille à Paris. Il expose régulièrement à Mulhouse, Montbéliard, ainsi qu’à Besançon, à la galerie Demenge. Sélectionné pour de nombreux prix (prix du Peintre, prix Fénéon, prix de la Biennale de Menton), il est présent au Salon d’Automne, Salon des Indépendants, Salon d’Art Moderne, Terres Latines et Biennale de Paris. Il contribue en tant que membre organisateur à l’exposition Gustave Courbet en compagnie de Robert Fernier, premier pas vers la création du musée Courbet à Ornans.
• 1964 : Parallèlement à son activité artistique, il crée un atelier de restauration de tableaux anciens, réservé uniquement à une clientèle de marchands et d’antiquaires, activité maintenue jusqu’en 1996.
• 1965 : Travaille quelques années avec une galerie américaine. Ses tableaux entrent dans de nombreuses collections privées en France et à l’étranger (Allemagne, Suisse, USA), ainsi que dans les collectivités et musées.
• 1969 : Il épouse en secondes noces Annie Decreux, qui le secondera activement dans son travail et lui donnera deux enfants, Renaud, né en 1971 et Alexandre, né en 1977.
• 1972 : Il se retire définitivement dans sa maison-atelier de La Malate, commune de Montfaucon et n’expose plus que tous les trois ans à Besançon, à la galerie Fauconnet, puis à la galerie Médicis. Des expositions telles que : Les Métamorphoses (1978 ), Les Horizons perdus (1980), Le rêve est l’ombre de la réalité (1988), La mémoire retrouvée (1991) et À la recherche du temps perdu (1994).
• 1984-1996 : Il se consacre à faire revivre la Franche-Comté de son enfance, effectue de nombreux voyages à l’étranger.
• 1998 : Décède le 15 novembre, dans la maison familiale-atelier entouré de sa femme et de ses deux fils. Il repose au cimetière de Montfaucon (près de Besançon).
Avec l'aimable autorisation de Mme Annie Gaudillière,
In : Site consacré à Roland Gaudillière.
Annie Gaudillière fait revivre l'œuvre de son époux en mettant en ligne plus de 600 tableaux.
— La Terre de chez nous (TCN) : Qu'est-ce qui vous a amené à créer ce site internet et à rassembler autant d'Å“uvres de votre mari ?
— Annie Gaudillière (A.G.) : J'ai été sollicitée en 2013 pour une exposition « Une vie de peintre » sur l'Å“uvre de Roland Gaudillière à la ferme de Courbet à Flagey. Là , m'est venue l'idée de faire un catalogue raisonné. Mais je ne savais pas comment m'y prendre, j'en ai parlé autour de moi et on m'a suggéré l'idée de le faire sous forme de site internet. Un ancien étudiant de l'ISBA (Institut Supérieur des Beaux-Arts), Steeven Rysack, m'a aidé à créer le site et le Conseil consultatif des habitants du quartier Chaprais-Cras a soutenu financièrement la démarche.
Je me suis investie dans ce travail de mémoire pour nos deux fils et cinq-petits enfants et aussi pour les amateurs de sa peinture. Cela me permet de remettre son travail de toute une vie en valeur.
— TCN : Comment vous y êtes vous prise pour répertorier autant de documents et pour retrouver les tableaux ?
— A.G. : Mon mari avait laissé beaucoup de documents dont des listes de tableaux depuis 1955 ainsi que des photos. J'ai aussi communiqué via la presse. À partir de là , on a retrouvé des peintures chez leurs propriétaires, on les a photographiées, inventoriées et elles ont été mises en ligne depuis mi-août.
On a enregistré plus de 600 tableaux sur une œuvre qui en compte environ 1500 selon mon estimation. Les articles de presse sont aussi en ligne et les dessins d'études sont placés sous les tableaux.
— TCN : D'où proviennent les Å“uvres ?
— A.G. : D'un peu partout en France. De Paris, Nice, du Gers… Un vient même des États-Unis et un autre de Belgique.
— TCN : Vous poursuivez l'inventaire ?
— A.G. : Mes recherches vont se porter sur l'étranger, surtout la Suisse. Roland Gaudillière a été marié avec Ludwina Nigg, une Suissesse. Il a plus ou moins vécu là -bas et y a certainement vendu des tableaux.
Entretien paru le 11/11/2016
dans : La Terre de chez nous.