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François-Nicolas Mouchet

Gray, 1750 - Gray, 1814


François-Nicolas Mouchet, né le 10 février 1750 à Gray où il est mort le 10 février 1814, est un peintre français.


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Son père, avocat du roi au bailliage de Gray, voulut faire suivre la carrière du barreau à Mouchet qui, préférant celle des arts, abandonna l’étude du droit et vint de bonne heure étudier la peinture à Paris, où il prit des leçons de son compatriote Devosge et de Greuze. En 1776, il remporta le premier prix à l’Académie.
Les besoins de sa fortune le déterminèrent à adopter le genre de portrait en miniature. Il y eut du succès, mais il prit, par la suite, le genre historique, et fut employé par le gouvernement. La Révolution ayant éclaté, les événements l’arrachèrent momentanément à son atelier. Il embrassa avec chaleur les principes des premiers réformateurs et devint membre de la municipalité de Paris, puis fut nommé juge de paix d’une des sections de Paris.
En 1792, il fut envoyé commissaire en Belgique, pour la désignation des objets d’art qui devaient être apportés à Paris pour augmenter les collections françaises. Sa mission terminée, il revint à Paris, les mains pures de toute dilapidation. Les excès de 1793 le révoltèrent, et la liberté avec laquelle il exprima son indignation le rendit suspect. Emprisonné quinze mois à La Force, il trouva des ressources dans ses talents, et ne recouvra la liberté qu’à la chute de Robespierre. Il se hâta de retourner, en 1794, dans sa ville natale, s’y consacrant exclusivement à la pratique de son art. Il y fonda, à ses frais, une école de dessin, et s’attacha à inspirer à ses élèves le gout de l’antique, à la façon de David, qu’il regrettait de ne n’avoir pu étudier dans sa jeunesse. Le 15 messidor an IV, il fit l’acquisition du château de Champtonnay et ses dépendances.
Ses portraits se distinguent par une touche large et vigoureuse. On connait de lui un grand nombre de portraits et de petits sujets gracieux, ainsi que deux compositions, les deux plus remarquables de ses ouvrages, exposées au salon, représentant l’Origine de la peinture, le Triomphe de la justice, qui furent exposés au Louvre. Le Larcin d’amour, l’Illusion, le Coucher et plusieurs de ses portraits ont fait l’objet de gravures.

In : Wikipedia, François-Nicolas Mouchet




MOUCHET (François-Nicolas), peintre, né en 1750 à Gray, était fils d'un avocat du roi au bailliage de cette ville. Il alla jeune étudier à Paris, reçut des leçons de Greuze, et obtint, en 1776, le premier prix à l'Académie de peinture. La nécessité de trouver des ressources dans son talent le décida à s'appliquer au genre de la miniature, et il se fit d'abord connaîltre par des portraits. Il venait d'être chargé de quelques ouvrages par le gouvernement lorsque la Révolution l'arracha à son atelier. Il embrassa les principes nouveaux avec une chaleur que partageait le plus grand nombre des artistes, et fut successivement élu membre de la municipalité et juge de paix d'une des sections de Paris. Envoyé, en 1792, commissaire dans la Belgique, pour désigner les objets d'art qui devaient être dirigés sur la capitale de la France, il ne vit pas dans cette mission, comme tant d'autres, un moyen d'augmenter sa fortune, et revint plus pauvre qu'il n'était parti. Les crimes dont il était témoin le pénétrèrent d'indignation, et le courage avec lequel il signala les chefs du parti qui opprimait la France lui valut une honorable détention. Il passa quatorze mois dans les prisons, occupé à faire des portraits, dont le produit l'aidait à soutenir sa famille. Rendu à la liberté en 1794, il se hâta de revenir dans sa ville natale, où, satisfait du modeste patrimoine qu'il avait retrouvé, il se livra tout entier à la pratique de son art. Il forma une école de dessin à ses frais, et n'épargna rien pour inspirer à ses élèves le goût de l'antique, qu'il se reprochait d'avoir négligé. La mort de sa femme, suivie bientôt après de celle de sa fille unique, lui fit éprouver une affliction profonde, et dès ce moment il ne fit plus que languir. Il mourut à Gray, le 10 février 1814, à l'âge de soixante-quatre ans. Outre un grand nombre de portraits remarquables par une touche large et vigoureuse, on cite de lui deux compositions : le Triomphe de la justice, l'Origine de la peinture, qui ont paru au Salon, et une foule de petits sujets gracieux qu'a reproduits la gravure, tels que le Larcin d'amour, l'Illusion, le Coucher, etc. (Biog. univ., t. XXX, p. 298.)

In : L. Suchaux, Galerie biographique de la Haute-Saône, Vesoul, 1864.