Professeur de dessin, directeur du musée et de l'école de dessin de Dole, peintre et sculpteur.
Il est le père du peintre Faustin Besson.
Fils d’un marchand menuisier, il est d’abord fabricant d’horlogerie. Il est le premier conservateur du musée municipal de Dole (délibération municipale du 10 septembre 1822-1864). Depuis 1822 il est directeur et professeur à l’école gratuite de dessin établie dans cette ville en 1793. Il y enseigne aussi l'architecture, la peinture et la sculpture.
Il figura au Salon de 1850 avec une peinture, Oiseaux morts, et une Statuette, portrait. Ce fut à la sculpture qu'il s'attacha principalement.
Membre de la Société des antiquaires de la Côte d'or.
Chevalier de la Légion d’honneur (1860)
Sociétés :
— Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon et de Franche-Comté : membre correspondant
— Société d'émulation du Jura : membre résidant dans le département (1832-1851 au moins)
In : CTHS Jean Séraphin Désiré Besson
Rédactrices de la notice : Claude-Isabelle Brelot et Bénédicte Gaulard
• Jean Séraphin Désiré Besson. Saint-Laurent-en-Grandvaux, 1795 - Dole, 1864.
Originaire de Saint-Laurent-en-Grandvaux, Désiré Besson abandonna son métier d'horloger et devint, dès son installation à Dole, un membre éminent des milieux intellectuels jurassiens. Il fut à l'origine de la fondation du musée de Dole en 1821 avec le maire Léonard Dusillet et le bibliothécaire Jean-Joseph Pallu. Un an plus tard, Besson rétablit l'école gratuite de dessin fondée par la municipalité et le sculpteur Claude-François Attiret avant la Révolution, dans laquelle il professa jusqu'à son décès. Cette activité pédagogique, liée à la conservation du musée, lui permit de réunir un cercle de jeunes artistes qui se formèrent sous sa direction : Faustin Besson, son fils, futur peintre de la société parisienne du Second Empire, Gustave Brun, paysagiste et peintre de genre, Germain Paget, Etienne-Charles Pointurier, Victor Maire... Désiré participait également aux séances du salon littéraire animé par Dusillet, qui réunissait régulièrement l'écrivain Charles Laumier, le bibliothécaire Pallu et son collègue bisontin Charles Weiss ainsi que Désiré Monnier, conservateur du musée de Lons-le-Saunier. L'artiste mena parallèlement une carrière de peintre et de sculpteur, en particulier à Dole, où il travailla à la collégiale Notre-Dame. Il exécuta les bustes de nombreuses personnalités jurassiennes, et peignit plusieurs tableaux pour les églises de Morbier et de Champvans. Cet autoportrait [voir ci-contre, note : DAS], qui représente Besson à la fin de sa carrière, a été donné au musée par son fils Faustin en 1865.
Bénédicte Gaulard,
in : Guide - musée des beaux-arts de Dole, 2009.
• Tous mes remerciements à Samuel Monier, coordinateur des expositions temporaires et chargé des collections au musée des beaux-arts de Dole, pour ses conseils avisés et la mise à ma disposition de plusieurs catalogues qui m'ont permis d'enrichir cette entrée.