Jean-Joseph Perraud est un sculpteur français, né à Monay (Jura) le 26 avril 1819 et mort à Paris le 2 novembre 1876.
• Jean-Joseph Perraud se rend dès 1834 en apprentissage chez le père Duvernoy, ébéniste, puis à Pontarlier. Élève à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jules Ramey et d'Auguste Dumont, il obtient le grand prix de Rome en 1847 pour Télémaque apportant à Phalante l'urne renfermant les cendres d'Hippias (Fénelon, les Aventures de Télémaque).
Il connut tous les honneurs, médaille de première classe à l'Exposition universelle de 1855, membre de l'Institut en 1865 et officier de la Légion d'honneur le 29 juin 1867, ce qui lui assura des commandes officielles jusqu'à la fin de sa vie. C'est un sculpteur néo-classique, teinté de romantisme. Il légua son fonds d'atelier et sa propre collection d'art à la ville de Lons-le-Saunier.
Wikipedia : Jean-Joseph Perraud
• Sculpteur français (né à Monay (Jura) le 26 avril 1819, décédé à Paris le 2 novembre 1876), fils d’un vigneron, Perraud fait son apprentissage chez un sculpteur sur bois, puis travaille à Lyon où il suit les cours de l’Ecole de dessin.
Il est admis à l’Ecole des Beaux-arts en 1843 et reçoit pendant ses études, une bourse du Conseil général du Jura. Il suit l’enseignement de Jules Ramey et d’Augustin Dumont.
Il remporte le Prix de Rome en 1847, avec Télémaque rapportant à Phalante l’urne refermant les cendres d’Hippias.
Il travaille pour l’Opéra de Paris (Drame lyrique), pour le Palais de Justice (La Justice), pour l’église Saint Denis du Saint Sacrement (Sainte Geneviève), pour la Tour Saint Jacques de la Boucherie (Saint Laurent).
Pour le Palais du Louvre, il reçoit plusieurs commandes : Lalande, Mansart, deux guerriers assis, un fronton représentant la Victoire, accompagné de deux bas-reliefs (La Vigilance et La Prévoyance).
Il est l’auteur des monuments au Général Cler (Salins-les-Bains) et à Pierre Larousse (Tourcy), du Jour (Paris), de Berlin (Gare du Nord).
Il obtient une médaille de première classe à l’Exposition universelle de 1855, un rappel de médaille en 1857, une médaille d’honneur en 1863 (L’Enfance de Bacchus) et en 1869, la Grande médaille de la sculpture à l'Exposition Universelle de 1867.
Il est décoré de la Légion d’honneur en 1857.
Perraud est élu à l’Académie en 1865.
Il est frappé d’hémiplégie en octobre 1876 et meurt quelques semaines plus tard, en novembre.
Perraud a légué au musée de Lons-le-Saunier le fonds de son atelier et sa propre collection d’œuvres d’art.
Wikiphidias : Jean-Joseph Perraud
• Cette oeuvre est le résultat de la commande passée par l'État, pour la décoration de l'Opéra Garnier. La façade est décorée de quatre groupes de sculptures dont l'une, Le Drame Lyrique, est l'oeuvre de Perraud. Les trois autres réalisations sont La Musique instrumentale d'Eugène Guillaume (1822-1905), L'Harmonie de François Jouffroy (1806-1882) et La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). L'architecte de l'édifice, Charles Garnier (1825-1898), souhaitait une harmonisation de la façade malgré la réalisation de la décoration par plusieurs artistes, c'est pourquoi il a tenté de contrôler les différentes exécutions en donnant des croquis, des dimensions et un programme général de chaque composition. Jean-Baptiste Carpeaux est le sculpteur qui s'est le plus éloigné du souhait de l'architecte en créant une composition originale de son groupe. À l'inverse, Perraud regrettera longtemps le manque d'éléments novateurs de sa propre sculpture, dû selon lui, à l'omniprésence de Charles Garnier. Le personnage central du Drame lyrique est la Vengeance, munie des ailes de la Victoire. Elle est coiffée de serpents, attribut de la Prudence et tient d'une main une hache, symbole de la colère qui l'anime, et, de l'autre, le flambeau de la révolte. La Vérité, quant à elle, tient un miroir dans lequel se reflète le profil du traître gisant au sol. Le personnage de gauche tient dans sa main l'arme coupable du meurtre. Perraud effectua également une réduction en terre cuite de cette oeuvre (collection du musée de Lons-le-Saunier) ainsi qu'une esquisse en plâtre exposée au musée d'Orsay à Paris (© notice du musée des beaux-arts de Lons-le-Saunier).