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art, artiste, sculpture, sculpteur, Franche-Comté

Gaston Coindre

Besançon, 1844 - Besançon,1914


« La mort des choses redouble la tristesse de vivre ! »

Gaston Coindre


Jean Gaston Coindre dit Gaston Coindre est un historien, artiste-peintre et graveur français, né à Besançon (Franche-Comté) le 28 mars 1844 et mort le 21 février 1914 dans la même ville.


Gaston Coindre fut conservateur du musée de Salins. Il est, entre autres, l'auteur de l'ouvrage Mon vieux Besançon relatant l'histoire de la ville de Besançon sur un mode intime et pittoresque et accompagné de nombreuses gravures. Cet ouvrage sert encore régulièrement de base à de nombreux livres sur l'histoire bisontine. Il est également l'auteur des ouvrages : Le Vieux Salins, promenades et causeries ; Mon vieux Paris (en collaboration avec Édouard Drumont) ; Poligny au xve siècle ; Panorama de Salins ; Les vieux quais de Besançon ; ou encore Les Sapins du Doubs.
Il est initié à la peinture par Anna Maire (1828-1906), née Annette Delphine Ferret à Besançon. Il présente son travail au Salon de Paris en 1868.
Il a également réalisé de nombreuses gravures, notamment pour illustrer ses livres. Henri Beraldi salue « l'intention chez cet artiste de saisir l'image des anciens quartiers bisontins promis à la pioche des démolisseurs » : en 1874, pour Alfred Cadart, il produit l'album Besançon qui s'en va, souvenirs pittoresques et archéologiques, une suite de vingt-et-une eaux fortes ; fidèle au marchand parisien, il collabore à L'Illustration nouvelle (1868-1881), livrant pas moins de dix-huit pièces, figurant, outre Besançon et ses environs paysagers, la Suisse frontalière.
Il est membre de la société organisatrice du Salon de blanc et noir.
Une rue de Besançon porte son nom.


Postérité

Jean Gaston Coindre finit ses jours au 83, rue des Granges, alors 7 rue du Capitole (mais lui l’appelait encore rue du Chateur) où il figure résider en 1911. Sans doute n'avait-il pas été en mesure de conserver la maison familiale du 12 Grand’rue, dont il n’était probablement pas le seul héritier ?
Les bisontins furent peu reconnaissant avec cet artiste. À sa mort, le 21 février 1914, aucune annonce dans Le Petit Comtois, encore moins de rétrospective nécrologique, juste deux lignes minimalistes dans la rubrique Etat-civil. C'est évidemment l'Éclair Comtois qui couvre les funérailles. Pourtant, Mon vieux Besançon est un véritable joyau. Très peu de villes disposent d’un document historiographique et iconographique d’une telle qualité.
Coindre professait le respect sans partage d’un catholicisme intransigeant. En revanche, à ce qu’il ressort de la lecture de Mon vieux Besançon, le dessinateur attitré d’Edouard Drumont ne nourrissait pas d’animosité de principe contre les Juifs. Il apparaît donc d’autant plus curieux que Coindre ait confié audit Drumont, antisémite fanatique, le soin de rédiger une préface qui entache d’indignité l’œuvre de cœur à laquelle l’artiste venait de consacrer 15 ans de sa vie, préface qui, au surplus, n’a aucun rapport avec le sujet traité et qui fut abandonnée dans les éditions ultérieures. De son côté, c’est à peine si Coindre leur décoche çà et là quelque pique. Encore se limite-t-il à la communauté bisontine, affichant un profond respect pour sa foi ancestrale.

Wikipedia : Gaston coindre.




La chronique des villes se réédite sans fin, inépuisable, jamais close.
Des livres écrits sur Paris, depuis Gilles Corrozet au seizième siècle jusqu'à Édouard Drumont au dix-neuvième, le catalogue est fabuleux; à peine le recensement journalier pourrait-il suffire à l'état civil des œuvres nouvelles qu'inspire le mène sujet.
Le Vesontio de Jean-Jacques Chifflet, publié en 1618, représente comme la Fleur des antiquités de Paris, éditée par Corrozet en 1632, le type initial de l'histoire d'une ville.
Le jour où cette curiosité de nos origines se manifeste, elle devient insatiable.
La Bibliographie bisontine, si touffue, est évidemment, toute proportion admise, inférieure à celle de Paris : la comparaison n'a d'autre point que la concurrence de mes études sur ces deux villes, et la ressemblance fortuite des deux initiateurs de leur chronique.
L'énumération, même antérieure à notre siècle, des ouvrages sur Besançon, traités, essais et notices, brochures d'actualité, pamphlets, annales ou mémoires, serait inabordable à mon incomplète érudition.
Ces études ont toujours été encouragées : au P. André, religieux carme, en 1699, fût accordée pour la publication de ses Antiquités de la province de Franche-Comté, une somme de 200 livres. L'ouvrage du P. Prost, faute de subvention, resta manuscrit : on lui contestait son authenticité documentaire; toutefois deux pauvres croquis, de sa main inhabile, nous ont paru trop inédits pour n'être pas interprétés. En 1719, le professeur Dunod de Charnage offrait à la municipalité le premier volume de son Histoire des Séquanais.
J'ai emprunté plus d'un détail au manuscrit d'Antoine-Joseph Grimont, avocat, homme de lettres, né à Ornans : piquante compilation de faits quotidiens, datant scrupuleusement, jusqu'en 1788, les transformations urbaines.
Pour l'époque moderne, il semble plus sage de n'énumérer ni les noms ni les œuvres : à chacun restera son mérite. Les documents étant devenus plus accessibles, et le cadre s'élargissant naturellement au cours des siècles, l'investigation se développe, multiple, ardente, anxieuse.




Gaston Coindre - Damien Pollet

Exposition au Bocal, Salins-les-Bains, 2020


[…]Enfin au n° 199 (le 8 actuel), l'hôtel de Siffrédy, famille italienne, venue en France à la suite des papes d’Avignon ; établie dans le Jura au dix-septième siècle ; l’un de ses membres, écuyer, avait fait ses preuves de noblesse et commandait le fort Belin en 1698. Le terrain du Saint-Sépulcre démoli fut vendu en 1751 à Girod de Miserey qui, vers 1758, se décida à édifier cette belle façade, où la perruquerie de Francillon Dutheuil semblait une verrue. Gens si respectables, ces barbiers antiques : le mari et son épouse tous deux à la besogne ; plus d’une fois la vieille dame me présenta elle-même bassin et savonnette, rasant à merveille.
Et puis leurs couvées de serins de Hollande, qui passionnaient les amateurs, faisaient rêver les petites demoiselles, glorieuses de leur cage.
Le THÉÂTRE est moins noble que la maison Siffrédy ; l’architecte ne s’est pas ingénié à élever un monument.
Au rez-de-chaussée, sous les arcades, un pauvre marché où légumes et fruits en petits tas ne ruinent point les ménagères. Au premier étage denrée aussi décevante ; la plus sûre clientèle de la salle est le public des comédies électorales qui applaudit là de pires cabotins que les pitres de métier…

Gaston Coindre, Le Vieux Salins

Ce texte décrit l’endroit exact où vous vous trouvez en ce moment et sa maison « Siffredy », attenante, est celle où je travaille depuis quelques années !
Il est issu de l’ouvrage de Gaston COINDRE le Vieux Salins, Promenades et causeries, édité pour la première fois en 1904, qui a permis la réalisation de mon travail.
Gaston Coindre, peintre Bisontin, a réalisé pendant une vingtaine d’année (de 1883 à 1904) de multiples gravures de la ville de Salins et de ses environs pour illustrer son livre à la fois historique et descriptif de la ville et de ses habitants.
Je me suis attaché à reproduire en photo le plus fidèlement possible ces lieux où ont été gravées les typographies et lithographies « Jacquin » de son ouvrage.
Mon « compagnon de prise de vues » était le livre de ces gravures élaboré par Daniel Clot et édité par Salins-les-Bains, pays du livre, en 2007.
Ces longues heures passées dans Salins et sa périphérie, muni de mon appareil photo, m’ont permis la réalisation de 52 clichés correspondant à 52 gravures du livre. Et de redécouvrir ma chère ville…
Certaines photos constituent un étonnant reflet de la gravure quand d’autres nécessitent un vrai travail d’observation, voire d’imagination, pour reconnaître le lieu. Parfois celui-ci est totalement transformé.
Les photos ont été prises directement en noir et blanc. Quelques retouches d’encadrement et de contrastes ont été faites. Le contenu en revanche a été strictement conservé ce qui explique la présence des voitures, des panneaux et de tout objet actuel qui font que la ville continue à vivre et se transformer.
Les saisons peuvent être différentes par rapport aux gravures, les prises de vues ayant été réalisées de novembre 2019 à janvier 2020. On constate qu’il y a très peu de personnages et que des femmes !
Je vous laisse maintenant profiter de cette petite « promenade » commencée en 1883 et reste à votre disposition pour toutes « causeries » concernant les clichés.

Damien Pollet





  • Gaston Coindre, Damien Pollet, Le Bocal, Salins-les-Bains
  • Gaston Coindre, Damien Pollet, Le Bocal, Salins-les-Bains



  • Gaston Coindre, le Val d'Héry

    Gaston Coindre, Le Val D'Héry, 1904

  • Damien Pollet, le Val d'Héry

    Damien Pollet, Le Val D'Héry, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Chapelle de la Chaux de Clucy

    Gaston Coindre, Chapelle de la Chaux de Clucy, 1904

  • Damien Pollet, Chapelle de la Chaux de Clucy

    Damien Pollet, Chapelle de la Chaux de Clucy, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Porte de Saint-Anatoile

    Gaston Coindre, Porte de Saint-Anatoile, 1863

  • Damien Pollet, Porte de Saint-Anatoile

    Damien Pollet, Porte de Saint-Anatoile, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Le mur de la Barbarine

    Gaston Coindre, Le mur de la Barbarine, 1902

  • Damien Pollet, Le mur de la Barbarine

    Damien Pollet, Le mur de la Barbarine, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Rue de Chambenoz

    Gaston Coindre, Rue de Chambenoz, 1902

  • Damien Pollet, Rue de Chambenoz

    Damien Pollet, Rue de Chambenoz, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Escalier d'Arçon

    Gaston Coindre, Escalier d'Arçon, 1903

  • Damien Pollet, Escalier d'Arçon

    Damien Pollet, Escalier d'Arçon, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Hotel du Sauvage

    Gaston Coindre, Hotel du Sauvage, 1903

  • Damien Pollet, Hotel du Sauvage

    Damien Pollet, Hotel des deux forts, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Maison Ferroux

    Gaston Coindre, Maison Ferroux, 1903

  • Damien Pollet, Maison Ferroux

    Damien Pollet, Maison Ferroux, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Le Gour de Conches

    Gaston Coindre, Le Gour de Conches, 1904

  • Damien Pollet, Le Gour de Conches

    Damien Pollet, Le Gour de Conches, 2019/2020




  • Gaston Coindre, Le Tilleul de la grange Sauvaget

    Gaston Coindre, Le Tilleul de la grange Sauvaget, 1904

  • Damien Pollet, Le Tilleul de la grange Sauvaget

    Damien Pollet, Le Tilleul de la grange Sauvaget, 2019/2020


  • Avec l'aimable autorisation de Damien Pollet