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Gustave Courtois

Pusey, 1852 - Paris, 1923


Gustave Courtois est le fils d’Étienne Courtois, garçon charcutier, et de Jeanne Claude Jobard, blanchisseuse. Sa mère lui est totalement dévouée. Son intérêt pour l'art lui vient très jeune, lorsqu'il est scolarisé au lycée de Vesoul, est et remarqué par son professeur de dessin Victor Jeanneney. C'est alors qu'il entre à l'école municipale de dessin de Vesoul. Ses dessins sont présentés à Jean-Léon Gérôme qui lui conseille en 1869 d’entrer à l’École des beaux-arts de Paris.
Durant toute sa vie Gustave Courtois est un proche ami de son condisciple Pascal Dagnan-Bouveret, avec qui il partage un atelier à Neuilly-sur-Seine à partir des années 1880.
Il enseigne la peinture à l’Académie de la Grande Chaumière et à l’Académie Colarossi de Paris où étudient, entre autres, Georges d’Espagnat, Maurice Prendergast.
Il aura pour élèves deux étudiants inscrits à l’École Nationale des Beaux-arts : Robert Fernier et Robert Bouroult.
Réfugié au Tessin avec son ami Carl Ernst von Stetten pendant toute la durée de la Grande Guerre, il entretiendra une correspondance très suivie avec Robert Fernier alors que ce dernier se trouve au front.
Il est l'auteur de portraits, de scènes de genre, de scènes religieuses ou mythologiques souvent peuplées de voluptueux nus masculins.
Ses œuvres sont conservées aux musées de Besançon, Marseille, Bordeaux et du Luxembourg.

In : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Courtois


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Le peintre Gustave Courtois (1853-1924) est né à Pusey au 46 de la rue Principale qui porte désormais son nom. Sa tombe est visible au cimetère de Pusey.
Il fut un disciple du peintre vésulien Gérôme.
Le tableau L’enfant du bateauGustave Courtois, l'enfant au bateau est exposé salle des associations, le Martyre de Saint-MauriceGustave Courtois, le martyre de saint Maurice est à l’église du village, d’autres à l’église Saint-Georges, au musée Garret de Vesoul, de Besançon ou du Louvre à Paris.
Gustave Courtois fait partie de ce qu'on appelle l'école de peinture vésulienne du XIXème siècle. Cette école a pour origine le peintre Gérôme, lui aussi né à Vesoul. Gérôme partit ensuite à Paris, où il fonda l'une des plus grandes écoles de peinture de la capitale. Courtois fit partie de ses élèves ; il revenait fréquemment à Vesoul, en particulier avec son ami Dagnan-Bouveret, lui aussi élève de Gérôme. Finalement, ces deux peintres vont se détacher du style de Gérôme pour créer un style très personnel, en peignant souvent des scènes locales. Muenier, un autre élève de Gérôme, vint également s'installer à Vesoul. Voici pourquoi on parle d'une école de peinture vésulienne, même si le terme peut sembler quelque peu excessif.
Courtois est le peintre qui est resté le plus proche de l'enseignement académique de Gérôme ; celui-ci consistait essentiellement en un dessin rigoureux, des couleurs harmonieuses... Ici, cette toile est représentative du style de Courtois, qui aimait peindre des grandes scènes religieuses ou historiques, même si sa spécialité était le portrait. On remarque dans cette toile un des traits caractéristiques de la peinture de Courtois : une différence très forte entre le corps de Saint-Maurice, qui reste peint de façon très académique, et le paysage tout autour, qui est peint de façon beaucoup plus floue, plus impressionniste, c'est là un des traits de ce peintre, que l'on peut dès lors rattacher au courant néoréaliste, qui se voulait un intermédiaire entre l'académisme pur et l'impressionnisme. La composition est très étudiée, en particulier le mouvement esquissé par le bourreau, qui donne toute sa puissance à la composition. Quant au paysage montagneux, ainsi que ce drapé rouge, ils contribuent à donner à la scène un caractère noble, puissant, pour hausser l'aspect religieux de la scène. Car s'il s'agit d'une décollation bien humaine, les paysages et le drapé sont là pour nous rappeler la dimension mystique de cet évènement.

In : Site de la mairie de Pusey




Gustave Courtois est issu d’une famille modeste originaire de Haute-Saône. Son intérêt pour l’art lui vient très jeune et c’est Jean-Léon Gérôme qui lui conseille en 1869 d’entrer à l’École des Beaux-Arts de Paris. À partir des années 1880, Courtois partage un atelier avec Pascal Dagnan-Bouveret et enseigne la peinture à l’Académie de la Grande Chaumière et à l’Académie Colarossi de Paris. Il est l'auteur de portraits, de scènes de genre et de scènes mythologiques.
Notre dessin au lavis et à la plume représentant un jeune homme à la silhouette gracile, presque féminine, allongé dans l’herbe et inanimé, illustre le mythe de Narcisse. En dépit de la signature "Henner", sans doute ajoutée à une date postérieure, la feuille est bien de Gustave Courtois. Courtois a en effet peint en 1872 une composition similaire aujourd’hui conservée au Musée des Beaux-Arts de Marseille.
Narcisse fils d'Endymion et de Séléné, hérite de la grande beauté de sa mère. Le devin prédit qu’il vivra aussi longtemps qu'il ignorera son image. Un jour, assoiffé à cause de la chaleur, il se désaltère à une source. En apercevant le reflet de son visage dans l'eau, il est saisi d'admiration devant sa propre beauté mais lorsqu’il se rend compte qu'il ne pourra jamais s'aimer, il se suicide de désespoir. Des variantes à l'histoire de Narcisse sont connues, mais toutes peuvent se rapprocher du thème de l'androgyne.
Narcisse a une sœur jumelle, en tous points semblable à lui. À force de vivre à ses côtés, il tombe amoureux d'elle. Lorsqu'elle meurt, le jeune homme prend l'habitude de contempler son reflet dans l'eau pour soulager son immense chagrin (description de la Grèce de Pausanias). En outre, Narcisse incarne un interdit comme Œdipe : celui de ne pas aimer l’autre mais soi-même.
La position de Narcisse rappelle fortement celle d’un corps sans vie et une crispation liée à sa soif inassouvie. Gustave Courtois semble s’être inspiré du Narcisse de Poussin qu’il a sans doute eu l’occasion d’admirer au Louvre. En effet, la fréquentation du musée tient une place fondamentale dans la formation délivrée par l’académicien Gérôme.
Gustave Courtois s’est maintes fois penché sur le thème du nu masculin. Homosexuel décomplexé, il est fasciné par la plastique et la sensualité des corps, qui apparaissent tantôt androgynes comme dans notre œuvre, tantôt exagérément musclés comme en témoignent les voluptueuses représentations du célèbre lutteur Maurice Deriaz.

In : Galerie Ambroise Duchemin




Dandy excentrique à l'homosexualité affichée, Gustave Courtois étudie dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme à l'Ecole des Beaux-Arts. Il y rencontre un autre artiste haut-saônois, Pascal-Adolphe Dagnan-BouveretGustave Courtois et Pascal Dagnan-Bouveret, avec lequel il tisse une profonde et durable amitié. À partir des années 1880, les deux camarades partagent un même atelier à Neuilly-sur-Seine et Dagnan épouse Maria Walter, la cousine de Courtois. Par la rigueur de son trait et la délicatesse du modelé, notre dessin témoigne fort bien de la leçon héritée de Gérôme. Courtois réalise ici le portrait du célèbre lutteur vaudois Maurice DeriazGustave Courtois, portrait de Maurice Deriaz sous les traits d'une allégorie de la force. Maurice et son frère Émile faisaient partie d'une célèbre fratrie d'athlètes. Surnommé le "lion suisse" ou le "roi de la beauté plastique", Maurice se produit dans toute l'Europe où le public vient admirer ses talents d'haltérophile, de gymnaste et de lutteur. Fasciné par le physique du champion, Courtois le fait poser à plusieurs reprises pour des portraits et des tableaux d'histoire au style éminemment "pompier", prétextes à des représentations voluptueuses de la plastique du célèbre lutteur.

Lilas Sharifzadeh, Galerie Hubert Duchemin




Gustave Courtois, Portrait du lutteur suisse Maurice Deriaz
Portrait du lutteur suisse Maurice Deriaz, "Se faire un chemin par la force" est la traduction de Fit via vi, une citation de l'Eneide de Virgile.