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Léon Delachaux

Villers-le-Lac, 1850 - Saint-Amand-Montrond, 1919


Léon, Emile, Aldala Delachaux naît le 30 juillet 1850 près de Villers-le-Lac (Doubs, France). Il est le premier enfant de Mélanie Henry, française et catholique, et de Louis-Auguste Delachaux, suisse et protestant. Ses parents, tous deux horlogers, se marient le 9 août 18501; Valérie-Eugènie (née le 13 décembre 1851), Léonie-Athénaise (19 février 1853 – 15 avril 1854), Marie-Bertha (7 février 1854 – 2 avril 1854), Adèle-Athénaïse (née le 14 juin 1855) suivront.



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Léon Delachaux, Autoportrait au manteau
Autoportrait au manteau, coll. part.

Entre 1850 et 1855, Léon Delachaux passe son enfance en Suisse, à Morat dans le canton de Fribourg. Son père se suicide, en 1855, accablé par la misère. Entre 1855 et 1859, Léon est mis en pension à Pontarlier avec deux de ses petites sœurs survivantes. En 1859, sa mère les en retire et les emmène au Caire en Égypte. Neuf ans plus tard, Léon quitte Le Caire pour Marseille. Il est durant quelque temps peintre sur carrosseries de voitures à cheval puis remonte en Suisse où il trouve un emploi de graveur sur métaux précieux. Mais, en 1872, un représentant de joaillier américain – Tiffany, selon la tradition orale – lui propose de venir à New York. On le retrouve en 1876 à Philadelphie, où il rencontre Marie-Appoline Noël, dite Pauline, d’une famille originaire d’Étival-Clairefontaine dans les Vosges en France. Léon et Pauline se marient à Philadelphie le 29 avril 1875. Leur fils unique, Clarence, naît le 14 décembre 1875. Léon est alors graveur sur boîtiers de montres.
En 1876, Philadelphie fête le centenaire de la déclaration d’indépendance des États-Unis et accueille l’Exposition Universelle de 1876 ou "Centennial International Exhibition". Cet événement majeur est décisif pour Léon Delachaux qui découvre sa vocation de peintre et s’inscrit à la Pennsylvania Academy of Fine Arts, qui rouvre ses portes. Entre 1876 et 1881, Léon suit les cours académiques dispensés par Thomas Eakins. Il s’essaie à la photographie.
De 1878 à 1880, la famille Delachaux partage son adresse du 1934 Locust Street à Philadelphie avec Carol Storck, sculpteur roumain.
Entre 1880 et 1915, Léon Delachaux expose aux États-Unis : Philadelphie, Pittsburgh, Louisville, New-York, Chicago, San Francisco, Boston ainsi qu’en Amérique du Sud.
En 1882, il souhaite revenir en France, avec Pauline et Clarence. Un accord avec son marchand de tableaux, Harrison Earle, lui permet de financer son retour en échange de l’envoi de ses œuvres françaises. L'année suivante, Delachaux obtient la nationalité américaine. Arrivé en France, il s’installe à Levallois-Perret et fréquente l'atelier de Pascal Dagnan-Bouveret, grand ami de Thomas Eakins, avec qui il fut élève de Jean-Léon Gérôme. En 1884, il s’installe dans la colonie artistique internationale de Grez-sur-Loing, près de Fontainebleau. Il se présente au Salon des Artistes Français comme élève de Thomas Eakins et de Ernest Ange Duez.

Léon Delachaux, Le Crux Ave à Pâques
Le Crux Ave à Pâques, Suisse, Zurich, Kunsthaus museum
© 2016, Kunsthaus Zürich (Suisse)
Léon Delachaux, La louée de Château-Landon
La louée de Château-Landon, La Chaux-de-Fonds, Musée des Beaux-Arts, © Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fond - crédit photographique Pierre Bohrer, Le Locle.

Il faut attendre 1887 pour que Léon Delachaux connaisse une première reconnaissance publique. Il obtient alors une mention honorable au Salon pour le Crux Ave à Pâques (Kunsthaus, Zurich, Suisse).
En 1889, il participe à l'Exposition Universelle de Paris et obtient la médaille de bronze pour le tableau La Louée à Château-Landon (Musée de La Chaux-de-Fonds, Suisse). Il voyage dans le centre de la France : Puy de Dôme, Charente-Maritime, Indre, Creuse, Cher et peint la vie rurale. En 1891, Léon Delachaux quitte le Salon des Artistes Français pour la Société Nationale des Beaux-Arts dont Duez est un membre fondateur. Il est « associé » en 1895, « sociétaire » en 1901 et « membre du jury » en 1903. Il y exposera tous les ans jusqu'en 1915. De 1900 à 1919, il vit à Saint-Amand-Montrond dans le Cher. C'est en 1907 qu'il recouvre sa nationalité française, tout en conservant sa nationalité suisse, inaliénable.
Le 4 novembre 1911, Léon Delachaux reçoit le grade de chevalier de la Légion d’Honneur. Il s'éteint le 27 janvier 1919 à Saint-Amand-Montrond et repose au cimetière de Grez-sur-Loing.

Wikipedia : Léon Delachaux





Léon Delachaux (1850-1919)


— 1850, le 30 juillet naissance de Léon, Émile, Aldala, près de Villers-le-Lac (Doubs, France) de Mélanie Henry, Française et catholique et de Louis-Auguste Delachaux, Suisse et protestant.

— 1851, le 9 août mariage de ses parents, tous deux horlogers.

— 1850-1855 enfance en Suisse, aux Planchettes (Canton de Neuchâtel) puis à Morat (canton de Fribourg). Louis et Mélanie ont quatre filles, seules deux survivent : Valérie-Eugénie et Adèle-Athénaïse.

— 1855 son père, accablé par la misère, se suicide en se jetant dans le Doubs.

— 1859 Mélanie retire Léon de la pension de Pontarlier où elle avait placé ses trois enfants et l’emmène au Caire. La trace de ses deux petites sœurs est totalement perdue.

— 1868 probablement à cause d’une mésentente avec son beau-père, Léon quitte Le Caire et aborde seul aux rives de Marseille, il a dix-huit ans. Peintre sur carrosseries de voitures à cheval, il rejoint la Suisse, berceau horloger familial. Il y trouve un emploi de graveur sur métaux précieux.

— 1872 un représentant du joaillier américain, Tiffany & C°, selon la tradition familiale, lui propose de venir exercer son talent de graveur aux États-Unis. À bord du paquebot Ville-de-Paris, Delachaux traverse l’Atlantique à destination de New York.

— 1872-1875 a probablement résidé à New York.

— 1875, le 29 avril à Philadelphie, épouse Marie-Appoline Noël, dite Pauline, d’une famille originaire d’Étival (Vosges).

— 1875, le 14 décembre naissance de leur fils Clarence. Léon Delachaux est alors recensé comme graveur sur boîtiers de montres.

— 1876 la Centennial International Exhibition de Philadelphie ouvre ses portes. Il y aurait la révélation de sa vocation : la peinture.

— 1876-1881 suit les cours académiques de la Pennsylvania Academy of The Fine Arts, puis l’enseignement de Thomas Eakins (1844-1916), père du réalisme américain, professeur de peinture et de dessin à la P.A.F.A. de 1879 à 1886.

— 1878-1880 partage son adresse du 1934 Locust Street à Philadelphie avec son ami Carol Storck (1854-1926), sculpteur roumain, également élève à la P.A.F.A.

— 1880-1915 expose aux États-Unis : Philadelphie, Pittsburgh, Louisville, Boston, New York, Chicago, San Francisco. Il participe également à des expositions en Amérique du Sud. Malgré son retour en France en 1883, Delachaux exposera aux États-Unis jusqu’en 1915.

— 1882 souhaite revenir en France. Un accord avec son marchand de tableaux lui permet de financer son retour en échange de l’envoi de ses œuvres à Philadelphie.

— 1883 Delachaux obtient la nationalité américaine, demandée pour des raisons fiscales. Arrivé en France, il s’installe à Levallois-Perret. Il continue à envoyer ses œuvres aux États-Unis pendant quelques années.

— 1883-1884 suit les cours du peintre naturaliste Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929) qui fut élève, avec Thomas Eakins, du peintre académique Jean-Léon Gérôme (1824-1904).

— 1884 s’installe dans la colonie artistique internationale de Grez-sur-Loing, près de Fontainebleau et de Barbizon.

— 1884-1890 expose au Salon de la Société des Artistes Français.

— 1887 obtient une mention honorable au Salon pour le Crux Ave à Pâques (Kunsthaus, Zurich, Suisse)

— 1888 la famille Delachaux s’installe à Paris, rue Durantin (XVIIIe arrondissement)

1889 Exposition universelle de Paris, il obtient la médaille de bronze pour le tableau La Louée à Château-Landon (Musée de La-Chaux-de-Fonds, Suisse)

— 1889-1900 Delachaux voyage dans le centre de la France : Puy-de-Dôme, Charente-Maritime, Indre, Creuse, Cher. Il peint la vie rurale. De santé fragile, il est sujet à des crises d’angine de poitrine qui l’amènent à suivre une cure à Clermont-Ferrand. En chemin, une forte crise le force à s’arrêter à Saint-Amand-Montrond, où il est soigné. Il apprécie cette petite ville longée par le Cher et traversée par la Marmande.

— 1891-1914 expose aux Salons de la Société nationale des Beaux-Arts dont il est associé en 1895, sociétaire en 1901, membre du jury en 1903.

— 1898, le 10 octobre expose à la galerie Georges Petit avec les peintres P. Vogler, Steinlen, Bourdelle, Brangwyn, Emile Claus, East, Normann, Perrichon et Van der Weyden.

— 1900 emménage dans sa confortable maison-atelier de Saint-Amand-Montrond (Cher).

— 1902 son fils Clarence fonde la Société Delachaux.

— 1903 expose à la Galerie Silberberg, rue Taitbout à Paris, avec son ami François Guiguet et le peintre Hochard.

— 1907 Delachaux recouvre sa nationalité française, tout en conservant sa nationalité suisse, inaliénable.

— 1909, le 5 septembre mort de Mélanie Kollinsky, sa mère, à Nice.

— 1911, le 30 mai mariage de Clarence avec Marie-Louise Lefebvre à Paris.

— 1911, le 4 novembre Delachaux reçoit la Légion d’honneur.

— 1913, le 14 août Clarence acquiert sa première propriété à Grez-sur-Loing, la Maison des Fontaines.

— 1919, le 27 janvier Léon Delachaux s’éteint à Saint-Amand-Montrond. Par testament, il demande à être enterré sans aucun cérémonial, à Grez-sur-Loing où vivent Clarence et sa famille.

— 1922, le 10 novembre Marie-Apolline s’éteint à Paris. Elle repose aux côtés de Léon, à Grez-sur-Loing.

— 1938 selon les dernières volontés de son père, Clarence Delachaux fait don au futur musée Saint-Vic de Saint-Amand-Montrond de douze huiles sur toile et quelques dessins pour former le noyau d’une collection, conformément aux vœux de son père.

Avec l'aimable autorisation du Fonds de dotation Léon Delachaux