art, artiste, peintre, peinture, Franche-Comté

Qui plus haut, qui plus bas, dans la mondaine barque,
Qui pis, qui mieux placé, qui joyeux, qui chagrin,
Tous font même voyage et descendent enfin
Également traités au grand lac de la Parque.

Pierre Matthieu,
Pesmes, 1563 - Toulouse, 1621,
Quatrains


Pour ce premier envoi je mets en ligne les liens vers trois nouvelles entrées, des "découvertes" parmi lesquelles se trouve un peintre caravagesque qui a fait l'objet d'une exposition, à lui seul consacrée, au musée des Augustins de Toulouse en 2001 : Nicolas Tournier. Également un autre artiste franc-comtois de la Renaissance, Hugues Sambin, architecteur, menuisier et imageur, puis, pour finir, une douceur légèrement acidulée, Georges Colomb, alias Christophe, qui envoie, pour notre plus grand plaisir, une famille bourgeoise — les Fenouillard, originaires de l'improbable village de Saint-Rémy-sur-Deule — visiter, entre autres, les Papous.



Un "Caravage" franc-comtois : Nicolas Tournier

Nicolas Tournier (Montbéliard, 1590-Toulouse, 1639) est l'un des grands peintres du mouvement caravagesque français, son œuvre, qui peut être comparée à celle d'un Valentin de Boulogne, est présente en Languedoc et particulièrement à Toulouse où s'est tenue, du 29 mars au 1er juillet 2001, la première exposition monographique qui lui ait été consacrée. On ne peut plus trouver le catalogue1 de cette exposition qu'en bibliothèque.

Tournier n'a malheusement pas laissé d'œuvres en Franche-Comté et il n'est pas représenté, me semble-t-il, dans aucun musée de notre région.

Deux tableaux de lui sont au Louvre, sept au musée des Augustins de Toulouse, et plusieurs dizaines dans de nombreux musées français ou internationaux et des collections privées.


1) Dans ce catalogue il est fait mention de plusieurs autres peintres montbéliardais installés à la même époque que Tournier dans le Languedoc. Il s'agit de Isaac et Jean Marchant, Jacques Perrier et François Sire. Je n'ai trouvé aucun document sur ces peintres et l'abbé Brune ne les mentionne pas dans son Dictionnaire des Artistes francs-comtois… S'il se trouve quelque lecteur mieux informé…




Hugues Sambin : menuisier, imageur et architecteur

« Ainsi que la plupart de ses congénères, Hugues Sambin embrassa et sut associer divers ordres de connaissances artistiques. Suivant qu'il s'agit de ses sculptures en bois ou de ses bâtisses en pierre, les documents lui donnent la qualité de menuisier ou celle d'architecteur. Comme sculpteur en bois, il est le créateur incontesté de l'Ecole bourguignonne de menuiserie d'art, celle peut-être qui a déployé dans la fabrication du meuble le plus de puissance décorative. »

L' « architecteur » Hugues Sambin
par M. Auguste CASTAN
Société d'Emulation du Doubs, le 29 mai 1890.




Pour de rire, mais pas que...

« …Christophe est prophète. En croyant peindre une société passée ou présente, il dessine les linéaments d'une société à venir. C'est en effet de nos jours que d'innombrables familles Fenouillard parcourent le monde. Le « égale zéro » de Cosinus, qui stupéfie tellement sa servante Scholastique, continue à étonner les lecteurs d'Einstein. Quant au sapeur... ça, le sapeur... n'insistons pas. »

Raymond Queneau





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