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François Devosge

Gray, 1732 - Dijon, 1811


François Devosge, né le 25 janvier 1732 à Gray et mort le 22 décembre 1811 à Dijon, est un peintre et sculpteur français.


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Il est le fils du sculpteur et architecte Claude François Devosge (1697-1777), et le père du peintre Anatole Devosge (1770-1850). François Devosge est issu d'une dynastie de menuisiers et de sculpteurs dont il devait suivre le parcours. Il est formé à la sculpture dans l'atelier parisien de Guillaume II Coustou, mais il dut renoncer au bout de trois ans car il perd la vue d'un œil. Une opération de la cataracte lui sauve l'autre œil mais il abandonne la sculpture et apprend la peinture avec Jean-Baptiste Deshays de Colleville en 1759. Le 10 décembre 1764, il épouse Marie Saint Père, fille du sculpteur Claude Saint Père, et sœur de l'architecte Charles Saint Père. Peintre malgré lui, Devosge fut un portraitiste et un peintre d'histoire de second plan mais restera connu pour son rôle de pédagogue en tant que fondateur de l'école de dessin et du musée des beaux-arts de Dijon, projet qui occupera le reste de sa vie.

In :  https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Devosge




Né le 25 janvier 1732 à Gray, François Devosge avait reçu, dans l’atelier de Guillaume II Coustou, à Paris, une formation de sculpteur avant d’être contraint, par la cécité qui le menaçait, de choisir la peinture. Installé en 1760 à Dijon, soutenu par le grand bailli Legouz de Gerland, il y créa cinq ans plus tard une école gratuite et publique de dessin définitivement reconnue par les États de Bourgogne en 1767. Les collections de cette école, au sein de laquelle se sont formés notamment les peintres Pierre-Paul Prud’hon et Bénigne Gagneraux, le sculpteur François Rude, sont à l’origine du Musée des Beaux-arts de Dijon. Chargé par l’administration départementale en 1793 de faire choix, parmi les objets saisis comme biens nationaux dans les établissement ecclésiastiques et les demeures des particuliers, de ceux qui pouvaient être conservés et confiés au musée, il établit un inventaire qui permit de connaître et de sauver de nombreuses œuvres. Sur le musée ainsi constitué, ouvert au public en 1799, Devosge veilla comme directeur jusqu’à sa mort, survenue le 22 décembre 1811. Il fut associé à l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon en 1768 et devint vétéran en 1779.

In :  Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon




DEVOSGES (François), né à Gray, le 15 janvier 1732, d'un père sculpteur, reçut de lui les premiers principes de son art ; il entra ensuite dans l'atelier de Perrache à Lyon, et de là dans celui de Guillaume Coustou, qui cultiva ses dispositions avec un soin particulier. Il était à peine âgé de dix-huit ans lorsqu'un accident fâcheux vint interrompre le cours de ses études : il se trouva tout à coup privé de la vue. Un chirurgien malhabile auquel il se confia lui fit perdre un œil en l'opérant ; et ce ne fut que six ans après qu'il recouvra l'usage de celui qui lui restait. Il voulut alors réparer le temps perdu pour son instruction ; mais la faiblesse de ses organes ne lui permettant pas de s'appliquer à la sculpture, il entra dans l'école de peinture de Deshays, où il fit des progrès assez remarquables pour fixer l'attention des personnes les plus distinguées. L'ambassadeur de Russie lui fit offrir une pension, sous la condition qu'il irait habiter Saint-Pétersbourg ; mais il se refusa à ses sollicitations et à toutes celles qui lui furent faites pour quitter la France. Ce fut le marquis d'Argenson qui engagea Devosges à se rendre à Dijon, pour composer, sous les yeux du président de la Marche, son beau-père, les dessins d'un de ses ouvrages, et cette circonstance, peu importante en elle-méme, influa sur toute sa vie.

Pendant qu'il travaillait pour le président de la Marche, il conçut le projet d'ouvrir une école gratuite de dessin, et ce projet il l'exécuta sans autre ressource que le produit de son modeste patrimoine, qu'il vendit pour subvenir aux frais de premier établissement. Les succès de cette école lui méritèrent les encouragements de quelques amateurs des arts. Les Etats de Bourgogne lui donnèrent ensuite une forme régulière, et le prince de Condé, gouverneur de la province, s'en déclara le protecteur. Le traitement de Devosges ; quoique successivement amélioré ; resta toujours médiocre ; mais il eut le plaisir de voir augmenter les prix distribués aux élèves, et de déterminer les Etats à faire un fonds annuel pour envoyer à Rome les sujets les plus distingués.

Pendant la Révolution, privé de tout secours étranger, il n'en continua pas moins, avec une assiduité digne d'éloges, ses soins aux nombreux élèves dont il était le père et qui ne lui donnaient pas d'autre nom.

Devosges doit partager avec Vien la gloire d'avoir contribué à bannir le faux goût, et d'avoir substitué à la manière et aux pastiches l'étude de l'antique et l'imitation de la nature. Plusieurs des élèves qu'il a formés ont soutenu dignement l'honneur de l'école française. (Biog. univ., t. XI, p. 267.)

Le zèle infatigable de F. Devosges pour son art ne se borna pas à créer l'école dont on vient de parler ; il fonda de plus le musée de Dijon, devenu une des plus riches collections de ce genre qui existent dans les départements. Il ne se composait d'abord que des ouvrages envoyés par les élèves de l'école des beaux-arts de Dijon que les Etats pensionnaient à Rome et qui avaient obtenu le grand prix. A l'époque de la Révolution, F. Devosges obtint d'y faire entrer une foule de belles toiles trouvées dans les églises et dans les communautés religieuses qui venaient d'être supprimées. Il employa sa courageuse énergie à arracher à la destruction ce qu'il put sauver des chefs-d'œuvre que le fanatisme révolutionnaire menaçait d'anéantir ; il les recueillit , les classa, les restaura. Telle fut l'origine de la superbe collection dont la ville de Dijon s'enorgueillit aujourd'hui, et qui fut ouverte pour la première fois le 20 août 1799.