art, artiste, sculpture, sculpteur, Franche-Comté

Claude-François Attiret

Dole, 1728 - 1804


Claude-François Attiret, né le 14 décembre 1728 à Dole et mort le 15 juillet 1804 dans cette même ville, était un sculpteur franc-comtois.


• Claude-François Attiret appartient à une dynastie d'artistes dolois particulièrement active au XVIIIe siècle. Cousin du peintre et missionnaire jésuite Jean-Denis Attiret et de l'architecte Antoine-Louis Attiret, il a été formé dans l'atelier familial avant d'être l'élève de Jean-Baptiste Pigalle. Reçu à l'Académie de Saint-Luc à Paris en 1760, sa carrière fut partagée entre la capitale, la Franche-Comté, mais aussi la Bourgogne, où la clientèle aristocrate lui passa de prestigieuses commandes (bas-reliefs du château de Montmusard, de Plombières, hôtel de Buffon à Montbard, décor de nombreux hôtels particuliers à Dijon), sans compter des commandes publiques significatives (décor de l'arc de triomphe, dit Porte Guillaume, à Dijon, fontaine de la porte d'Arans à Dole). Il devait acquérir aussi une renommée importante après la commande qu'il honora en 1777 et relative à la réalisation d'une série de bustes représentant d'illustres personnalités bourguignonnes des XVIIe et XVIIIe siècles. Son œuvre majeure reste toutefois le buste dit de La chercheuse d'esprit (1774), du titre de l'opéra comique de Charles-Simon Favart.
Le musée des beaux-arts de Dole lui a consacré une importante rétrospective en 2005.

In :  Wikipedia : Claude-François Attiret




• Cousin germain du peintre jésuite Jean-Denis Attiret (1702-1768) et parent par alliance de François Devosge (1732-1811), fondateur de I'École de peinture et de sculpture de Dijon, Claude-François Attiret occupe un des premiers rangs dans la hiérarchie des sculpteurs provinciaux en France au XVIIIe siècle.
Après un apprentissage parisien dans l'atelier de Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) puis une formation romaine achevée en 1760, Claude-François Attiret s'installa à Paris et commença sa carrière de sculpteur en enseignant à l'Académie de Saint-Luc. Sa première oeuvre signée et datée (1762) est un portrait du chirurgien Jacques Daviel, oculiste du roi (Musée des beaux-arts de Dijon). Actif ensuite en Bourgogne et dans la région doloise, Attiret réalisa des sculptures (statues, bas-reliefs) pour le château de Montmuzard à Dijon, le château de Choisey près de Dole, l'hôtel Buffon à Montbard, la résidence d'été de l'évêque de Dijon à Plombières et l'hôtel d'Hallwyl à Paris. Il s'orienta également vers la sculpture monumentale en exécutant plusieurs fontaines à Dole, en particulier celles de Louis XVI sur le flanc nord de la collégiale et la fontaine d'Arans, en face du musée, ainsi que la décoration de la porte élevée à Dijon en l'honneur du prince de Condé. Son talent confirmé de portraitiste lui valut également d'être remarqué en 1766 par le grand bailli dijonnais Bénigne Legouz de Gerland qui l'introduisit dans le cercle des intellectuels bourguignons de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. Attiret tissa des rapports privilégiés avec les académiciens en sculptant une série de bustes de personnalités bourguignonnes des XVIIe et XVIIIe siècles chères à la mémoire des érudits dijonnais : Voltaire, le Prince de Condé, les parlementaires Jean Bouhier et Pierre Jeannin, Bossuet et Vauban (collection de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, dépôt bibliothèque municipale de Dijon).
L'étude en terre cuiteClaude-François Attiret, Étude académique, musée de Dole du musée de Dole reflète le goût du sculpteur pour l'exercice académique et démontre sa parfaite maîtrise de la représentation du corps humain et du drapé qu'il apprit certainement dans l'atelier de son père Antoine, sculpteur sur bois, puis chez Michel Devosge (1711-1777), maître-sculpteur originaire de Gray, installé à Dole vers 1740, avant de commencer son apprentissage parisien dans l'atelier de Jean-Baptiste Pigalle.

Bénédicte Gaulard,
in : Guide - musée des beaux-arts de Dole, 2009.